Travailler moins, travailler autrement ou ne pas travailler du tout. Labeur et décroissance

Pauvre, joyeux et indépendant ! – tout cela est possible simultanément ; pauvre, joyeux et esclave ! – c’est aussi possible – et je ne saurais rien dire de mieux aux ouvriers esclaves de l’usine : à supposer qu’ils ne ressentent pas en général comme une honte d’être utilisés, comme c’est le cas, en tant que rouages d’une machine et, pour ainsi dire, comme un bouche-trou pour les lacunes de l’esprit humain d’invention ! Fi ! Croire que l’on pourrait remédier par un salaire plus élevé à l’essentiel de leur détresse, je veux dire de leur asservissement impersonnel ! Fi ! se laisser persuader que grâce à un accroissement de cette impersonnalité, à l’intérieur de la machinerie d’une société nouvelle, la honte de l’esclavage pourrait devenir vertu ! Fi ! Avoir un prix auquel on cesse d’être une personne pour devenir un rouage ! êtes-vous complices de la folie actuelle des nations qui ne pensent qu’à produire le plus possible et à s’enrichir le plus possible ? Votre tâche serait de leur présenter l’addition négative : quelles énormes sommes de valeur intérieure sont gaspillées pour une fin aussi extérieure. Mais qu’est devenue votre valeur intérieure si vous ne savez plus ce que c’est que respirer librement ? Si vous n’avez même pas un minimum de maîtrise de vous-même?
Friedrich Nietzsche, Aurore III, Idées Gallimard, §206, p. 215.

Dans la société contemporaine, en France en particulier, le travail est l’objet des déclarations les plus contradictoires et, qui plus est, émanant souvent des mêmes personnes, témoignant par là d’étonnantes dissonances cognitives révélatrices de l’air du temps. Il en est ainsi chez les élites économiques et politiques, mais aussi dans l’opinion publique. Tel chef d’Etat pourra clamer la nécessité de travailler plus et, en même temps ou presque, évoquer la perspective d’une fin du travail. Les citoyens ordinaires peuvent de leur côté s’inquiéter d’une disparition des emplois du fait de la robotisation et considérer comme totalement utopique tout projet qui promettrait et permettrait d’abolir le salariat.

Il faut bien avouer qu’on assiste à une perte de repères entre les prophéties de la métamorphose ou de la fin du travail et la réactivation surréaliste de l’idéologie travailliste de la part d’un Raffarin (alors premier ministre de Chirac) dénonçant le glissement de la France en un parc de loisir et les déclarations du baron Seillière (alors président du MEDEF l’organisation patronale française) pour une marchandisation plus poussée du travail* au moment même où le chômage franchissait la barre symbolique des 10 % et où les plans de licenciement se multipliaient : «Il y a des pays sans syndicats, comme les États-Unis ou la Nouvelle-Zélande, où l’on a réussi à transformer le travail en marchandise. Ce n’est pas stupide, au vu des résultats qu’ils obtiennent en matière de plein-emploi et de croissance…». (Le Monde des 5 et 6 septembre 1999).

Mêmes errements pour l’âge de la retraite; après la vogue éphémère des départs anticipés, la tendance est à jouer les prolongations. Pour le rapport européen de Wim Kok (2003), «travailler après 60 ans doit devenir la norme». De la dénonciation d’un retour à un «Speenhamland» avec le RMI (Revenu minimum d’insertion (ce revenu voté en 1988 était équivalent à un demi SMIC, Salaire minimum interprofessionnel de croissance, est devenu en 2009 le RSA, Revenu de Solidarité Active), à la revendication de droite ou de gauche d’un «revenu de citoyenneté», en passant par l’attaque frontale de la loi sur la semaine de travail de «35 heures», la société française (droite et gauche confondues), à l’instar de toutes les sociétés occidentales, offre le spectacle d’un grand désarroi sur la question du travail. Cette situation, illustrée ici par des déclarations ci-dessus des années 1990 n’a pas sensiblement changé 30 ans après.

Les sorties médiatiques fameuses de Madame Parisot qui a succédé en 2005 à la tête du Medef au Baron Sellière, sur le travail précaire (comme l’amour) qui ont défrayé la chronique en leur temps, puis celles de ses successeurs ou celles du Président Macron, sur la réinsertion par un travail qui n’existe pas, même en traversant la rue, sont tout à fait comparables. On a l’impression d’entendre un vieux disque rayé… sauf que pendant ce temps, la robotisation avance et l’intelligence artificielle rend la réalité toujours plus virtuelle.

Tout cela frise la caricature, mais n’est pas sans perturber les professionnels politiques de gauche comme de droite, mais aussi les électeurs, et même les intellectuels, en particulier les économistes. Pour présenter le film de Pierre Carles «Attention danger Travail!» réalisé en 2003, un tract reprenait le slogan situationniste de 1968 : «Jeunes gens, ne travaillez jamais!». Il évoquait même les thèmes du fameux Droit à la paresse du gendre de Marx, Paul Lafargue, avec un luxe gourmand: «Battez en retraite! n’intégrez pas le monde du travail avec pour seul espoir … la retraite. Ne perdez pas votre vie à la gagner: vivez tout de suite votre rêve au lieu de rêver votre vie. A bas l’esclavage salarié! Vive les modes de vie alternatifs!».

Invité à participer au débat de présentation du film, je peux témoigner que la discussion fut rude entre partisans et adversaires du travail salarié ou non. Pour beaucoup, travailler autrement paraissait un oxymore, une contradiction, le mariage de la carpe et du lapin, tandis qu’aux autres, l’abolition du travail semblait une aberration.

Les trois promesses de la modernité avancée – travailler moins tout en gagnant toujours plus grâce à la société d’abondance, travailler tous de façon toujours plus agréable grâce à la civilisation du loisir et, à terme, ne plus travailler du tout grâce aux nouvelles technologiessont totalement mystificatrices tant qu’on reste dans une économie capitaliste. La décroissance, en revanche, réalise ces promesses trahies. Elle implique, en effet, à la fois une réduction quantitative et une transformation qualitative du travail, aboutissant à terme à l’abolition du rapport salarial.

Dans la société de croissance, c’est-à-dire la société que nous connaissons, dominée par une économie productiviste et consumériste, la réduction du temps travail, soit travailler moins, peut être obtenue par des luttes sociales, comme le montre la loi sur la semaine de 35 heures ; mais cet exemple montre aussi que cette réduction se traduit par une pression plus forte sur l’intensité du travail (accroissement de la productivité horaire), qu’elle est toujours provisoire et précaire et enfin que le temps libéré est récupéré par le travail fantôme au sens où l’entend Ivan Illich (accroissement des temps de déplacement domicile-travail, formalités administratives externalisées, etc.) ou capté par le marché du divertissement (télévision, loisirs marchandisés, etc.). La réduction massive et nécessaire du temps de travail ne se réalise vraiment qu’avec la rupture d’avec le logiciel économique et l’obsession de compétitivité, c’est-à-dire la logique de la société de croissance.

Le changement du contenu du travail, soit travailler autrement, n’est pas non plus totalement exclu dans la société de croissance. Il y a tout d’abord l’offre fallacieuse, en trompe l’œil, de formes innovantes, comme le télétravail ou l’auto-entrepreneuriat; il y a surtout la tolérance, plus ou moins forcée, plus ou moins complice, de certaines dissidences, comme l’informel dans les pays du Sud ou l’économie sociale et solidaire dans les pays du Nord. Il y a là une prolifération de formes alternatives: associations, mutuelles, coopératives de toutes sortes. Toutefois, cette économie parallèle limitée ne survit que dans des niches provisoires comme l’agriculture bio ou les services à la personne ; elle est de plus toujours menacée d’élimination ou de se faire récupérer comme les mutuelles de crédit ou d’assurance ou l’économie du partage. Là aussi, sans rupture avec le système dominant, pas de véritable alternative.

Sur le troisième front, l’abolition du salariat, soit ne plus travailler du tout, à moins de considérer que le RSA constitue un embryon de revenu inconditionnel permettant de survivre sans travailler, il n’y a pas l’ombre d’un commencement de sa réalisation dans la société productiviste. Il s’agit d’une promesse dont la réalisation est toujours reculée au fur et à mesure qu’on avance. Annoncée dès le début du machinisme, l’utopie d’un monde libéré du travail et de l’avènement d’une civilisation du loisir est prophétisée de façon toujours plus claironnante avec la robotisation et le développement de l’intelligence artificielle. Pourtant, ce que l’on observe c’est l’expansion de ce que l’anthropologue David Graeber a dénoncé sous le nom de Bullshit jobs (emplois de merde) dans son livre du même nom publié en France en 2018.

Et les prophètes du transhumanisme nous annoncent plutôt une servitude renforcée pour l’immense majorité des hommes normaux, c’est-à-dire non augmentés, condamnés à devenir les «chimpanzés du futur», suivant la délicate expression de l’un de ces gourous, survivant grâce à revenu universel médiocre, tandis qu’une élite de cybermen, grassement rémunérée, travaillerait à la gestion du meilleur des mondes. Là encore, pas de libération véritable sans rupture avec la société de croissance.

L’épanouissement de l’humanité dans des activités non salariales collective et choisies prévu par le projet de la décroissance est donc à inventer hors du paradigme économique.

* C’est possible, encore qu’il y a lieu d’en douter rien qu’à voir l’importance de la population carcérale aux U.S.A.


Lavorare meno, lavorare in modo diverso o non lavorare affatto

«Povero, felice e indipendente! – tutto questo è possibile allo stesso tempo; povero, felice e schiavo! – è anche possibile – e non potrei dire niente di meglio agli operai schiavi della fabbrica: supponendo che non si vergognino generalmente di essere usati, come sono, ingranaggi di una macchina e, per così dire, tappabuchi per le lacune dello spirito umano d’invenzione! Fi! Credere che l’essenza della loro angoscia, cioè la loro schiavitù impersonale, possa essere rimediata da salari più alti! Che si possa persuadere che con un aumento di questa impersonalità, all’interno della macchina di una nuova società, la vergogna della schiavitù possa diventare virtù! Fi! Avere un prezzo al quale si cessa di essere una persona e si diventa un ingranaggio! Siete complici della follia attuale delle nazioni che pensano solo a produrre il più possibile e ad arricchirsi il più possibile? Il vostro compito sarebbe quello di presentare loro il conto negativo: quali enormi somme di valore interiore vengono sprecate per uno scopo così esterno. Ma cosa è diventato il tuo valore interiore se non sai più cosa vuol dire respirare liberamente? Se non hai nemmeno un minimo di autocontrollo?».
Friedrich Nietzsche, Aurore, Idées Gallimard

Nella società contemporanea il lavoro è oggetto delle dichiarazioni più contraddittorie e, per di più, spesso provenienti dalle stesse persone, rivelando così sorprendenti dissonanze cognitive che rivelano lo «zeitgeist». Questo è il caso delle élite economiche e politiche, ma anche dell’opinione pubblica. Un capo di Stato può proclamare la necessità di lavorare di più e, allo stesso tempo o quasi, evocare la prospettiva della fine del lavoro. I cittadini comuni, da parte loro, possono preoccuparsi della scomparsa dei posti di lavoro a causa della robotizzazione e considerare totalmente utopico qualsiasi progetto che prometta di abolire il lavoro salariato.

Bisogna ammettere che stiamo assistendo a una perdita di punti di riferimento tra le profezie della metamorfosi o della fine del lavoro e la riattivazione surrealista dell’ideologia del lavoro da parte di un Jean-Pierre Raffarin (allora primo ministro di Chirac) che denunciava lo scivolamento della Francia in un parco giochi o le dichiarazioni del barone Seillière (allora presidente del MEDEF (l’organizzazione francese dei datori di lavoro) faceva dichiarazioni a favore della trasformazione del lavoro in una merce proprio nel momento in cui la disoccupazione superava la soglia simbolica del 10% e i piani di licenziamento si moltiplicavano. Dichiarava Seillière: «Ci sono paesi senza sindacati, come gli Stati Uniti e la Nuova Zelanda, dove sono riusciti a trasformare il lavoro in una merce. Non è stupido, visti i risultati che stanno ottenendo in termini di piena occupazione e crescita…» (Le Monde, 5 e 6 settembre 1999).

Dopo la breve moda del pensionamento anticipato, la tendenza è quella di giocare più a lungo. Secondo il rapporto europeo di Wim Kok (2003), «lavorare oltre i 60 anni deve diventare la norma». Dalla denuncia di un ritorno allo Speenhamland con il RMI (Revenu Minimum d’Insertion- reddito minimo in Francia), alle richieste di destra e di sinistra di un «reddito di cittadinanza», all’attacco frontale alla «settimana lavorativa di 35 ore», la società francese (sia di destra che di sinistra), come tutte le società occidentali, offre lo spettacolo di un grande disordine sulla questione del lavoro. Questa situazione, illustrata qui dalle dichiarazioni di cui sopra degli anni ’90, non è cambiata significativamente 30 anni dopo.

Le famose esternazioni mediatiche di Madame Parisot, succeduta al barone Sellière alla guida del Medef nel 2005, sul lavoro precario (come l’amore) che fecero notizia a suo tempo, poi quelle dei suoi successori o quelle del presidente Macron, sulla reintegrazione attraverso un lavoro che non esiste, anche attraversando la strada, sono abbastanza comparabili. Sembra un vecchio disco rotto… se non fosse che nel frattempo la robotizzazione avanza e l’intelligenza artificiale rende la realtà sempre più virtuale.

Tutto questo rasenta la caricatura, ma non manca di disturbare i professionisti della politica sia di destra che di sinistra, ma anche gli elettori, e persino gli intellettuali, soprattutto gli economisti. Per presentare il film di Pierre Carles Attention danger Travail! (Attenzione pericolo lavoro!) del 2003, un volantino riprendeva lo slogan situazionista del 1968: «Jeunes gens, ne travaillez jamais!» (Giovani, non lavorate mai!) evocava persino i temi del famoso «Diritto alla pigrizia» (del 1883 – Massari Editore, 1996) del genero di Marx, Paul Lafargue, con un lusso avido: «Ritiratevi! Non entrate nel mondo del lavoro con la sola speranza della… pensione. Non sprecare la vostra vita per guadagnarvela: vivete il vostro sogno ora invece di sognare la vostra vita. Abbasso la schiavitù salariale! Viva gli stili di vita alternativi».

Invitato a partecipare al dibattito di presentazione del film, posso testimoniare che la discussione è stata dura tra sostenitori e oppositori del lavoro salariato o meno. Per molti, lavorare diversamente sembrava un ossimoro, una contraddizione, il matrimonio della carpa e del coniglio, mentre per altri l’abolizione del lavoro sembrava un’aberrazione.

Le tre promesse della modernità avanzata – lavorare meno guadagnando sempre di più grazie alla società del benessere; lavorare tutti in modo sempre più piacevole grazie alla civiltà del tempo libero; e, alla lunga, non lavorare affatto grazie alle nuove tecnologiesono totalmente mistificanti finché si rimane in un’economia capitalista. La decrescita, invece, può realizzare queste promesse tradite. Implica sia una riduzione quantitativa che una trasformazione qualitativa del lavoro, portando in definitiva all’abolizione del rapporto salariale.

Nella società della crescita, cioè la società che conosciamo, dominata da un’economia produttivista e consumista, la riduzione dell’orario di lavoro, cioè lavorare meno, si può ottenere attraverso le lotte sociali, come dimostrato dalla legge francese sulle 35 ore settimanali. Ma questo esempio mostra anche che questa riduzione si traduce in una maggiore pressione sull’intensità del lavoro (aumento della produttività oraria), che è sempre temporanea e precaria, e infine che il tempo liberato viene recuperato dal lavoro fantasma nel senso inteso da Ivan Illich (aumento del tempo di pendolarismo, esternalizzazione delle formalità amministrative, ecc.) o catturati dal mercato dell’intrattenimento (televisione, tempo libero mercificato, ecc.). La massiccia e necessaria riduzione dell’orario di lavoro può essere realmente realizzata solo rompendo con il software economico e l’ossessione della competitività, cioè la logica della società della crescita.

Anche il cambiamento del contenuto del lavoro, cioè lavorare in modo diverso, non è totalmente escluso nella società della crescita. Innanzitutto, c’è l’offerta ingannevole di forme di lavoro innovative, come il telelavoro o il lavoro autonomo; soprattutto, c’è la tolleranza, più o meno forzata, più o meno complice, di certe forme di dissenso, come il settore informale nei paesi del Sud o l’economia sociale e solidale nei paesi del Nord. C’è una proliferazione di forme alternative: associazioni, mutue, cooperative di ogni tipo. Tuttavia, questa limitata economia parallela sopravvive solo in nicchie temporanee come l’agricoltura biologica o i servizi alla persona; inoltre, è sempre in pericolo di essere eliminata o recuperata, come nel caso delle società di mutuo credito o di assicurazione o della sharing economy. Anche qui, senza una rottura con il sistema dominante, non c’è una vera alternativa.

Sul terzo fronte, l’abolizione del sistema salariale, cioè non lavorare più, a meno che non si consideri che la RSA (Revenu de Solidarité Active) costituisce un embrione di reddito incondizionato che permette di sopravvivere senza lavorare, non c’è l’ombra di un inizio della sua realizzazione nella società produttivista. Tuttavia, questo reddito minimo, creato nel 1988 come RMI, equivalente alla meta di uno SMIC (Revenu minimum interprofessionnel de croissance – cioè il salario minimo in Francia) è stato modificato nel 2009 per diventare il RSA, un reddito per i disoccupati sotto la condizione che ricercassero attivamente un lavoro.

Quindi, sopravvivere senza lavorare è una promessa la cui realizzazione è sempre rimandata nel tempo. L’utopia di un mondo libero dal lavoro e l’avvento di una civiltà del tempo libero, annunciata all’inizio del machinismo, è profetizzata sempre più forte con la robotizzazione e lo sviluppo dell’intelligenza artificiale. Eppure quello a cui stiamo assistendo è l’espansione di quello che l’antropologo David Graeber ha denunciato come «Bullshit jobs» (Garzanti libri 2018).

E i profeti del transumanesimo annunciano piuttosto una servitù rafforzata per l’immensa maggioranza degli uomini normali, cioè non aumentati, condannati a diventare gli «scimpanzé del futuro», secondo la delicata espressione di uno di questi guru, sopravvivendo grazie ad un mediocre reddito universale, mentre un’élite di cybermen, altamente pagati, lavorerebbe alla gestione del migliore di tutti i mondi. Anche qui, non ci può essere una vera liberazione senza una rottura con la società della crescita.

La fioritura dell’umanità in attività non salariali collettive e scelte prevista dal progetto di decrescita è dunque da inventare al di fuori del paradigma economico.


Questo testo è una presentazione del prossimo libro di Serge Latouche che sarà pubblicato in Francia a fine agosto 2021 con il titolo, Travailler moins, travailler autrement ou ne pas travailler du tout (Bibliothèque Rivages).


La traduzione del testo in italiano è di Thierry Vissol.

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